Myriam Mihindou, née en 1964 à Libreville au Gabon, est diplômée de l’École des beaux-arts de Bordeaux en 1993. Inlassablement, elle explore différents médiums et matières pour aborder les questions de l'identité, de la mémoire, du rituel et du spirituel. En se référant à l'histoire, notamment coloniale et à toutes les formes de domination sur les humains, les animaux et le vivant dans son ensemble, elle conçoit ses œuvres comme un lieu de réconciliation et de résilience où l'artiste a un véritable pouvoir de guérison.
L'exposition regroupe plusieurs créations de Myriam Mihindou, mêlant sculptures, dessins et installations, intégrés dans un environnement sonore interactif conçu par l’acousticien Didier Blanchard en collaboration avec l’artiste. Ces œuvres explorent la culture punu du sud du Gabon, en mettant en relation les chants (complaintes) funéraires des pleureuses (comme la bande sonore de la chanteuse Annie-Flore Batchiellilys intitulée Tsiengui Inangue) et des assemblages d’objets, de formes et de matières.
Les visiteurs sont invités à interagir avec l’une des œuvres, Moñu, générant ainsi des vibrations et des sons qui enrichissent l’expérience sensorielle et émotionnelle de la visite. Un entretien inédit avec Madeleine Leclair, ethnomusicologue, rend compte du parcours des instruments de musique, particulièrement des harpes du Gabon, depuis leur lieu de création jusqu’à leur conservation au musée.